Arts Appliqués

Tuesday, February 06, 2007

Le Tatouage

Le tatouage à travers le monde et les âges


Les inscriptions de tatouage sur la peau et les inscriptions incisées en argile fournissent la preuve que les humains ont depuis longtemps pratiqué le bodyart. Les comptes écrits de premiers explorateurs européens certifient également de la nature raffinée et répandue de tattoo dans diverses régions du monde, fournissant une preuve irréfutable que l'art corporel est encré dans les traditions depuis des millénaires.


Ötzi, l'homme de glace

Cet humain figé a été trouvé dans les Alpes autrichiennes il y a à 5.300 ans. C'est le plus vieux tatoué connu. Il a 57 tattoos, dont certains semblent être pour le traitement de l'arthrite au niveau des articulations comme les chevilles, les genoux et le bas du dos.


Les femmes de Pazyryk

Ces femmes ont été trouvées dans les hautes montagnes de l'Altaï, en Sibérie, et elles ont vécu il y a environ 2400 ans. Leurs tattoos représentent des animaux et d'autres créatures. On peut supposer que les griffons et les monstres ont une signification magique, mais les autres éléments semblent être purement décoratifs.


La femme d'Amunet (dynastie XI, Égypte, il y a 4040 ans)

Cette femme a été trouvée chez Thèbes. Amunet était une prêtresse de Hathor (la déesse égyptienne de l'amour). Tous les tatouages retrouvés jusqu'ici en Égypte étaient portés par des femmes. On pense que les tattoos avaient un rapport avec la fertilité, puisqu'ils étaient tous encrés sur le bas du ventre.


Pacifique tattoo

La preuve la plus ancienne du tatouage dans le Pacifique apparaît sous la forme d'une poterie vieille de 3000 ans. "Le visage de Lapita" montre des inscriptions dentelées sur le nez, les joues et le front, suggestif de la technique de l'application du tattoo.


Tatouage au pays du soleil levant

La preuve la plus ancienne du bodyart japonais provient des figurines appelées "dogu". La plupart d'entre elles datent de 3000 ans, et des inscriptions semblables ont été trouvé sur les femmes de l'ainu (peuple autochtone du Japon).


Tatouage en Grèce et en Rome antiques

Les grecs ont été instruits au tattoo par les Persans. Le tatouage est d'ailleurs mentionné dans les écrits de Platon, Aristophanes, Jules César et Herodotus. Des tattoos servaient généralement à marquer les esclaves et à punir les criminels. Au 4ème siècle, le premier empereur chrétien de Rome interdit le marquage facial des esclaves et des prisonniers. En 787, le pape Hadrian interdit toutes formes de tattoo.


Tatouage en Amérique centrale et en Amérique du Sud

Au Pérou, les tattoos Incas remontent au 11ème siècle. Au Mexique et en Amérique Centrale, les contes espagnols du 16ème siècle parlent de tattoos mayas, encrés en signe de courage.


Tatouage en Amérique du Nord

En Amérique du Nord, les contes écrits par les jésuite témoignent de la pratique répandue de tattoo chez les Américains indigènes, comme les "chickasaw", dont les guerriers les plus valeureux étaient bardés d'ornements corporels. Chez les iroquois d'Ontario, les tattoos se veulent raffinés et reflètent un rang élevé. En Amérique du nord-ouest, le mentons des femmes Inuit était tatoué pour indiquer leur état civil et l'identité de groupe.


Le tatouage made in France

Au 18ème siècle, beaucoup de marins français reviennent de leurs voyages dans le Pacifique du sud avec des tattoos, mais en 1861, le chirurgien naval français Maurice Berchon fait paraître une étude sur les complications médicales du tatouage... Un document qui verra la marine et l'armée interdire le tattoo dans ses rangs.


God save the bodyart

En Angleterre, le tattoo s'épanoui au 19ème siècle et devient une sorte de tradition dans la marine britannique. En 1862, le prince du Pays de Gales se fait faire son tout premier tattoo (une croix de Jérusalem), de retour d'un voyage en terre sainte. En 1882, ses fils, le duc de Clarence et le duc d'York arboraient des tatouages réalisés par le tatoueur japonais Hori Chiyo.

Santé et hygiène

Tout le monde peut-il subir une intervention de tatouage ?


Certains groupes à risque doivent éviter de se tatouer : notamment les personnes sous traitements médicaux, alcooliques, toxicomanes, femmes enceintes, personnes atteintes d’hémophilie, du sida, d’hépatite B et C, de maladies cardiovasculaires, les personnes sous contrôle cardiaque avec un pacemaker (car il y a un risque d’interférence avec les ondes magnétiques de la machine du tatoueur…). Le tatouage consistant à perforer la peau pour y introduire des agents colorants, chaque petite perforation crée une plaie susceptible de s’infecter et de transmettre une maladie via des bactéries ou des virus. C’est la raison pour laquelle certaines règles essentielles d’hygiène sont nécessaires avant, pendant et après cette opération.


Quelles précautions d'hygiène ?


Outre les indispensables lavages, désinfection et des mains, le tatoueur doit nettoyer et stériliser conscieusement le matériel à chaque utilisation, nettoyer et désinfecter les outils non stérilisables et le plan de travail. Il doit également analyser la texture de l'épiderme du futur tatoué et la désinfecter minutieusement avant son acte.


Après la séance de tatouage ?


Une fois l’intervention terminée, le tatoueur désinfecte la zone concernée à l’aide d’une solution antiseptique et applique un pansement pour protéger l'épiderme et favoriser la cicatrisation. Il doit expliquer clairement ensuite au sujet comment il doit continuer à nettoyer sa peau et faciliter la cicatrisation à l’aide notamment d’une pommade. À noter que cette dernière partie est à présent sous la responsabilité du tatoué. La peau doit rester aérée en permanence, elle doit rester ni trop sèche ni trop grasse. Il faut rester vigilant en ne laissant aucun agent infectieux être en contact avec la plaie. Le nettoyage doit se faire au moyen d’eau tiède et de savon doux ou d’une solution antiseptique sans alcool. Il se peut que lors de la séance, le tatoué puisse ressentir d'une simple gêne à une douleur aiguë.

Réglementation :


Peu de pays contiennent à ce jour une réglementation dédiée au tatouage. La clientèle doit le plus souvent s'en remettre au sérieux et à l'éthique de chaque professionnel, et/ou à l'affiliation de certains tatoueurs à des associations professionnelles (par exemple : l'United European tattoo artists, le Syndicat national des artistes tatoueurs en France, l'Association suisse des tatoueurs professionnels, l'Association des Tatoueurs et Pierceurs Professionnels Wallons (et Bruxellois) en Belgique).Aucun réglement européen n'impose ou n'interdit le tatouage sur des personnes mineures : Dans la pratique, les tatoueurs demandent une autorisation écrite des parents, voire la présence d'un des parents. Certains tatoueurs refusent de tatouer les personnes mineures. Le Conseil de l'Europe a cependant adopté, le 19 juin 2003, une Résolution sur les tatouages et maquillages permanents. Ce texte vise à introduire une législation spécifique sur la composition des produits servant au tatouage et au maquillage permanent et à assurer la gestion hygiénique de leurs conditions et techniques d’application. En l’absence de réglementation spécifique au plan national ou européen en la matière, la Résolution énonce une série de principes dont les gouvernements des États membres devraient s’inspirer dans leurs lois et règlements nationaux. La France, la Polynésie française, la Belgique et la Suisse font partie des premiers pays européens à avoir entamé une réflexion sur ce sujet. Leurs textes législatifs et réglementaires sur le sujet, déjà adoptés ou en cours de projet, portent essentiellement sur l'environnement sanitaire des actes de tatouage et sur la sécurité des encres utilisées. Les textes prévoient notamment une formation obligatoire à l'hygiène préalablement à leur installation, et une déclaration en préfecture (France).Il est à noter que les professionnels concernés demandent depuis de nombreuses années une reconnaissance officielle de leur statut, mais cette question ne fait pas partie des priorités des différentes autorités administratives, l'accent étant porté sur l'aspect sanitaire du tatouage, et non artistique.


Les styles de tatouages


Tribal : graphismes en lignes épaises, le plus souvent en noir, inspirés des tatouages primitifs en général.

Flash : images couvrant les murs des studios de tatouages.

Custom (ou personnalisé): tatouage sur-mesure, il peut être conçu par le client, en collaboration avec un artiste pour donner un tatouage unique.

Réaliste : motifs exécutés de la manière la plus réaliste qui soit, les tatouages les plus réussis donnent l'impression de véritables photos.

Old school : motifs d'inspiration rock'n'roll, pin-up, années 50...

Celtique : rappele l’art celtique (entrelas, croix celtiques, créatures mythologiques...)

Asiatique : inspiré de l'art asiatique (dragons, poissons, bouddha, kanji...)


etc ...


Réalisé par: Adeline et Joanny

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